L’industrie fossile aidée par Trudeau malgré la covid-19 et le climat

Le gouvernement Trudeau profite de la pandémie pour sauver les sables bitumineux et autoriser des forages en mer. D’autres saloperies font surface à mesure que l’éclipse médiatique s’atténue.

Suivez les étapes dans le bas de la page pour envoyer un message à différent.es élu.es impliqué.es dans ces passe-droits. Nous sommes confinés chez nous, mais nous pouvons leur nuire. Saturons leur boîte courriel pour les rendre inopérantes!

Cette campagne n’est plus mise à jour

Coastal GasLink et TransMountain poursuivent les travaux malgré les risques sanitaires

Pendant qu’en Colombie-Britannique les gens restent chez eux pour assurer leur sécurité, Coastal GasLink et Trans Mountain continuent d’envoyer des centaines de travailleurs de tout le pays dans des communautés éloignées aux ressources sanitaires limitées, mettant ainsi en danger les communautés entières.

À cet effet, envoyez la lettre 6, ci-bas.

Pourquoi Trudeau s’entête à construire TransMountain? La réponse pourrait se trouver dans un accord bilatéral garantissant les investissements chinois dans les sables bitumineux datant de l’ère Harper, nous apprenait cet article du Guardian de mai 2018.

Sables bitumineux

Vendredi le 19 mars, le Globe and Mail annonçait les grandes lignes d’un potentiel plan de sauvetage de l’industrie pétrolière et gazière canadienne, particulièrement albertaine, dans le contexte de la crise sanitaire autour de la pandémie de covid-19. Une semaine plus tard, 265 universitaires publiaient une lettre ouverte dans le National Observer pour dénoncer cette volonté fédérale.

Sans avoir tous les détails :

« Le secteur du pétrole et du gaz peut s’attendre à obtenir un meilleur accès au crédit, en particulier pour les petites et moyennes entreprises en difficulté, ainsi qu’un financement important pour créer des emplois pour les travailleurs licenciés afin de nettoyer les puits de pétrole et de gaz abandonnés. […] Alors que les négociations fédérales-provinciales se poursuivaient, les PDG de l’Alberta ont publié une lettre au Premier ministre Justin Trudeau – signée par 65 cadres – demandant la création d’un [Programme de Rachat des Actifs en Difficulté], la suspension de la taxe fédérale sur le carbone et de tous les impôts sur le revenu à tous les niveaux et ont exhorté les banques à fournir des prêts sans intérêt et des garanties de prêts ».

En date du 1er avril, Bill Morneau ne prévoyait pas d’annonce avant la semaine suivante. Il est toujours temps de mettre de la pression.

Forages au large de Terre-Neuve

Pendant que tout le monde regarde ailleurs, le gouvernement Trudeau a autorisé, le 16 mars, 10 forages en mer au large de Terre-Neuve.

« Il mène présentement une consultation publique dans le but d’éliminer les évaluations environnementales exigées pour les forages exploratoires à l’est de Terre-Neuve. Au moins 100 de ces forages sont envisagés d’ici 2030.

Selon le gouvernement, le rapport produit par le « comité » qui a mené l’évaluation régionale « conclut que les effets du forage exploratoire extracôtier pétrolier et gazier sont bien connus, entraînent des perturbations mineures, localisées et temporaires, et ne sont pas susceptibles d’être importants si des mesures d’atténuation normalisées sont mises en place ». »

Bateaux-pompes combattant l’incendie de la plate-forme pétrolière le 21 avril 2010
Crédit photo : Wikipedia

Deepwater Horizon, le plus gros déversement de l’histoire des États-Unis, était un forage exploratoire dont on avait, comme pour les forages autorisés au large de Terre-Neuve, minimisé les risques.

(Il n’y a toujours pas de lettre pour cette section : bienvenu aux essais!)

Consultation publique sur l’expansion des sables bitumineux

Malgré la crise de la COVID-19, le gouvernement Trudeau a décidé de poursuivre les évaluations environnementales de projets industriels majeurs. C’est le cas d’un nouveau mégaprojet d’exploitation de sables bitumineux de Suncor, dont le début de la construction n’est pas prévu avant 2026. Ottawa promet toutefois de « prolonger » les délais pour les consultations publiques de « certains projets ».

L’Agence Canadienne d’Évaluation Environnementale s’obstine à maintenir les délais de consultation malgré la pandémie. Le ministre de l’Environnement, Jonathan Wilkinson, pourrait intervenir et suspendre toutes les consultations publiques, selon les experts interrogés par Alexandre Shields.

Tu peux envoyer un commentaire à propos de la consultation publique, notamment pour demander son arrêt immédiat.

Le 31 mars, Wilkinson suspend l’évaluation environnementale du projet de Suncor. Merci pour votre soutien et votre vigilance, on fait tomber les projets un à la fois!

Soutient public à la construction de pipeline

Extrait du journal Le Devoir, le 31 mars :

Le gouvernement Trudeau a salué mardi le lancement annoncé de la construction du pipeline Keystone XL, grâce à un engagement financier de plus de 7,5 milliards de dollars du gouvernement de l’Alberta. Selon le fédéral, ce projet d’exportation annuelle de 300 millions de barils de brut « cadre avec le plan de lutte contre les changements climatiques du Canada ».

[…]

« Le gouvernement du Canada a toujours été très favorable au projet Keystone XL. Celui-ci augmente notre accès aux marchés – de façon sûre, responsable et durable – … »

Comme dans développement durable?

Que faire?

Pour envoyer une lettre par courriel aux ministres fédéraux, il faut suivre les instructions ci-bas.

Tu as une liste d’adresses de fonctionnaires fédéraux liés à ces angles morts? Fais-nous la parvenir! Nous les ajouterons, afin que tout le monde puisse également leur écrire.

Reviens visiter cette page souvent. On peut parier que Trudeau continuera à profiter de l’éclipse médiatique autour de la covid-19. Si tu tombes sur un autre sauvetage en lien avec l’industrie fossile, envoie-nous un lien! Nous ajouterons d’autres sections et d’autres prototypes de lettre.

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1- Si vous savez comment écrire son nom, utilisez [Prénom].[Nom]@parl.gc.ca
2- Dans le doute, rendez-vous sur le site https://openparliament.ca/politicians/ et entrez votre code postal dans l'engin de recherche en haut à droite.

Pas de sauvetage de l’industrie fossile au nom de la covid-19

Monsieur Justin Trudeau, premier ministre du Canada Monsieur Bill Morneau, Ministre des Finances du Canada Monsieur Seamus O’Reagan, Ministre des Ressources Naturelles du Canada Vendredi le 19 mars, le Globe and Mail annonçait les grandes lignes d’un potentiel plan de sauvetage de l’industrie pétrolière et gazière canadienne, particulièrement albertaine, dans le contexte de la crise sanitaire autour de la pandémie de covid-19. Sans avoir tous les détails, “the oil and gas sector can expect to get more access to credit, especially for struggling small and medium-sized operations, and significant funding to create jobs for laid-off workers to clean up abandoned oil and gas wells. [...] As federal-provincial negotiations continued, Alberta CEOs released a letter to Prime Minister Justin Trudeau – signed by 65 executives – asking for the creation of a TARP [Troubled Asset Relief Program] to purchase distressed assets, suspension of the federal carbon tax and all income tax at every level and urged the banks to provide no-interest loans and loan guarantees.” Je joins ma voix à celles de l’industrie en demandant des fonds pour nettoyer les puits inactifs et abandonnés. Ces puits peuvent émettre de grandes quantité de méthane, un gaz à effet de serre beaucoup plus puissant que le CO2. Ils représentent une menace à court terme dont il faut s’occuper dès maintenant. Je vous demande également d’obliger l’Alberta à responsabiliser l’industrie face aux puits abandonnés. Au Dakota du Nord et au Texas, les compagnies doivent fermer leur puits inactifs après respectivement 3 mois et 2 ans. En Alberta, les pétrolières ont obtenu, à force de pressions politiques et de chantage à l’emploi, de garder leurs puits ouverts tant qu’elles paient les frais - minimes - liés à leur bail. De plus, l’Alberta a obstinément renoncé à constituer une réserve et à diversifier son économie pour faire face aux périodes difficiles durant les moments de prospérité. En raison de ces politiques irresponsables, l’Alberta Energy Regulator évalue maintenant le passif environnemental lié à la contamination de l’industrie à 260 milliards de $. Aussi, je désire vous rappeler que la faillite générale de l’industrie pétrolière et gazière canado-américaine date de bien avant la pandémie et la guerre de prix entre l’Arabie-Saoudite et la Russie. Selon la firme d’avocat spécialisé Haynes and Boone, depuis le soubresaut de 2014-2015, plus de 200 compagnies oeuvrant dans le secteur ont dû se mettre à l’abri de leurs créanciers. Le mouvement de déclin s’accélérait depuis le début 2020, promettant d’entraîner vers le bas les émissions de GES associées. Je retiens, comme première leçon de la pandémie actuelle, qu’aucune mesure d’exception ne peut être négligée lorsque la vie de 3% à 7% de la population est en jeu. Ce qui était il y a quelques semaines impossible, c’est-à-dire clouer les avions au sol et fermer les aéroports pour ralentir significativement les changements climatiques, devient tout d’un coup une mesure incontournable. Or, la survie de la jeunesse et la certitude quant à son avenir dépendent d’un déclin drastique des émissions de GES pour éviter des bouleversements climatiques catastrophiques. Ces bouleversements tueront, au cours des 50 prochaines années, même au niveau actuel de réchauffement, une proportion beaucoup plus importante de la population mondiale que la covid-19. Dans ce contexte, le sauvetage financier des producteurs fossiles m'apparaît profondément immoral. Tout investissement, rachat d’action, suspension de taxe carbone, garantie de prêt ou prêt sans intérêt prolongerait indûment la vie de l’industrie fossile canadienne, les émissions de GES, la destruction des écosystèmes et les pertes en vies humaines qui y sont associées. J'éprouve de l’empathie et de la solidarité à l'égard des travailleurs de l’industrie. Je n'ai aucune sympathie pour les dirigeants et les actionnaires qui, tout en quêtant votre support, dépensent des centaines de millions de dollars annuellement pour nier leurs effets toxiques sur l’humanité entière. L’urgence climatique et la chute de la biodiversité commandent donc que vous imposiez des mesures drastiques afin que l’industrie soit désormais responsable de ses puits et de ses dégâts. La crise actuelle ne peut servir de prétexte pour sauver une industrie qui doit s’éteindre au cours des quelques prochaines années, sinon en raison de ses défis économiques, du moins parce qu’elle est l’une des plus grandes menaces à la survie de l’humanité. Par contre, vous pourriez profiter de l’injection de fonds pour enfin diversifier l’économie albertaine. Les présentes tentatives pour bloquer la progression de la covid-19 reposent sur la bonne foi de tout le monde. Ne vous avisez pas d’en profiter pour renflouer un secteur qui menace de tou.te.s nous tuer. Cordialement, [Ajouter votre nom ici]

L’Alberta a besoin de milliards de dollars pour un New Deal vert et non pour prolonger l’agonie de l’industrie pétrolière et gazière

L’Alberta a besoin de milliards de dollars pour un New Deal vert et non pour prolonger l’agonie de l’industrie pétrolière et gazière __________________________________________________________________________ Monsieur le Premier Ministre, J'ai appris avec stupéfaction que votre gouvernement envisage la possibilité d’engloutir plusieurs milliards de dollars dans un plan de sauvetage de l’industrie pétrolière et gazière. Je m'objecte avec fermeté à un tel plan, qui servirait au mieux à prolonger l’agonie d’une industrie en déclin, sans sortir pour autant les provinces qui en dépendent de leur vulnérabilité économique ni assurer un avenir viable à la main-d’œuvre dont le gagne-pain est menacé. Je vous demande d’investir au contraire dans un New Deal vert qui assurera la résilience du Canada et de toutes ses collectivités, tant sur le plan économique que sur le plan environnemental. Ce New Deal vert doit à mon avis inclure tout le secours nécessaire aux travailleurs et travailleuses touchés, aussi longtemps qu’il le faudra, et la mise en place de programmes massifs d’accompagnement et de requalification à leur intention. Il doit assurer l’émergence d’une économie moderne, stable et résiliente partout au Canada, notamment en Alberta, en favorisant des secteurs comme l’efficacité énergétique, les infrastructures de transport collectif, la logistique, le développement de procédés décarbonés, la souveraineté alimentaire, la régénération des sols agricoles et la construction d’édifices « Net Zéro », ainsi que des initiatives comme la mise en place d’un réseau électrique intelligent à base d’énergies renouvelables d’un océan à l’autre et l’implantation d’installations distribuées d’énergie sans carbone dans toutes les régions. Dans une perspective de création d’emplois à court terme et de remédiation des écosystèmes à moyen terme, il doit aussi prévoir la restauration des sites qui ont été dévastés par l'exploitation pétrolière et gazière. Une telle recommandation peut sembler opportuniste, dans le contexte d’une crise sanitaire sans précédent qui causera vraisemblablement des souffrances inédites. Elle n’est pourtant que réaliste, même sur le strict plan économique : la terrible crise qui secoue la planète plombera les finances publiques pour longtemps. Les milliards que vous investiriez aujourd’hui pour cimenter la dépendance du Canada et de la main-d’œuvre albertaine à un secteur sans avenir ne seront plus disponibles demain pour renverser la vapeur. Des dizaines de milliards de capitaux ont déjà fui le secteur canadien des énergies fossiles au cours des dernières années et cette industrie était déjà en détresse bien avant que le coronavirus ait commencé à faire son œuvre terrifiante. La finance internationale émet d’ailleurs des signaux négatifs de plus en plus clairs sur l’avenir du secteur des hydrocarbures, qu’on pense à la banque centrale suédoise qui a vendu ses obligations du gouvernement de l’Alberta, à l’annonce de la Banque européenne d’investissement sur son retrait des projets relatifs aux énergies fossiles après 2021 ou aux appels du gouverneur de la Banque d’Angleterre et ancien gouverneur de la Banque du Canada, Mark Carney, qui réclame un encadrement plus serré du système financier mondial pour limiter le réchauffement climatique. Pourtant, loin de tenir votre promesse de mettre fin à toutes les subventions accordées aux producteurs de combustibles fossiles, vous avez acheté le pipeline Trans Mountain, que son propriétaire avait décidé d’abandonner, et investi en novembre dernier 1,6 milliard $ dans le sauvetage de l’industrie pétrolière de l’Alberta. Il faut que cela cesse. Maintenant. De grâce, Monsieur le Premier Ministre, ressaisissez-vous et faites le choix que l’honneur vous impose : celui d’investir dans l’avenir des générations montantes et futures, et non dans une industrie mortifère du passé. [Votre nom ici]

Soutenez les travailleurs et les autochtones, pas les pétrolières

Aux membres du cabinet, Le COVID-19 présente des risques réels et immédiats pour la santé et pour les moyens de subsistance des personnes. Il est approprié et nécessaire que le gouvernement fédéral fasse des interventions majeures pour assurer la santé et la sécurité, de la nourriture sur nos tables et un toît au-dessus de nos têtes. Ce qui est clair, en ces temps instables, c'est à quel point nous avons besoin de résilience économique. Toute intervention du gouvernement fédéral pour protéger la santé et les moyens de subsistance doit contribuer à bâtir une économie prête à affronter toute crise. Les travailleurs et travailleuses du secteur pétrolier et gazier ainsi que leurs familles, comme bien d'autres au Canada, ont un besoin urgent de soutien financier. Le conflit entre l'Arabie saoudite et la Russie a suffi à paralyser l'industrie pétrolière et gazière du Canada avant que COVID-19 ne force le ralentissement de l'économie. Les prix du pétrole ont atteint des creux historiques et ils ne remonteront peut-être jamais assez afin d'atteindre des niveaux qui soutiennent la production canadienne. Donner des milliards de dollars à des sociétés pétrolières et gazières en faillite n'aidera pas les travailleurs et ne fera que prolonger notre dépendance aux énergies fossiles. Les sociétés pétrolières et gazières sont déjà fortement subventionnées par les gouvernements au Canada et le public ne peut pas continuer à les soutenir éternellement avec des allégements fiscaux et un soutien direct. De telles mesures profitent beaucoup plus aux bilans financiers des entreprises qu’elles n’aident les travailleurs et travailleuses et les communautés confrontés à des crises de santé publique et économique. Avec ce plan de relance, le gouvernement fédéral a la possibilité de soutenir immédiatement et directement les travailleurs et travailleuses de l'Alberta et de tout le pays, tout en investissant dans ce qui est nécessaire pour soutenir et faire croître une économie sobre en carbone et le type d'économie qui peut affronter les tempêtes. Par la présente, je demande au gouvernement fédéral d'inclure, dans son plan de relance économique pour l'industrie pétrolière et gazière, ces trois mesures critiques: 1- Tout travailleur ou travailleuse qui a besoin d'un soutien à son revenu afin de préserver sa santé personnelle et la santé publique doit pouvoir y accéder immédiatement. Ce soutien comprend un accès bonifié à l'assurance-emploi et des congés payés d'urgence au besoin pour tous les travailleurs et travailleuses, quel que soit leur statut d'immigration, ainsi que la sécurité de leur revenu. Cela s'applique aux travailleurs et travailleuses migrant.e.s et sans-papiers. 2- Au lieu d'offrir des achats d'actions ou des garanties de prêt aux sociétés pétrolières et gazières, les fonds de renflouement devraient être alloués pour offrir un soulagement immédiat directement aux travailleurs et travailleuses et leur offrir des possibilités de formation, d'éducation et d'emploi dans les secteurs émergents à faible émission de carbone comme l'efficacité énergétique, la technologie, les soins de santé et les énergies renouvelables. Un programme comme celui du renflouement des constructeurs automobiles en 2008 exposerait malheureusement le public au même risque, soit celui d'avoir dépensé des milliards de dollars avec peu de résultats en dix ans. 3- L'argent pour le nettoyage des puits orphelins devrait être administré par un fonds indépendant avec une représentation des communautés Autochtones, des gouvernements locaux et des propriétaires fonciers qui peuvent s'assurer qu'il est utilisé pour récupérer des puits lorsque l'entreprise est en faillite et que ses actifs restants ont déjà été dépensés à cette fin. Cet argent devrait également être lié à des changements réglementaires en Alberta pour s'assurer que la province mette en place un programme de pollueur-payeur afin que le public ne se retrouve pas avec ces responsabilités à l'avenir. Le gouvernement fédéral, qui s'est engagé à une Loi sur la Transition Juste, devrait mettre en place un programme de relance avec des mesures pour accélérer une transition juste et protéger les travailleurs alors que la production continuera à décliner au cours des prochaines années. J'espère vous voir agir en conséquence, [Votre nom ici]

Lettre de Courtney Howard, Présidente de l'Association Canadienne des Médecins, publiée dans le National Observer.

Lorsque j'ai lu pour la première fois la possibilité d'un renflouement de plusieurs milliards de dollars du secteur pétrolier et gazier par les gouvernements fédéral et albertain, j'étais épuisée. J'étais épuisée par les journées de travail aux urgences, les exercices sur les équipements de protection individuelle, le comptage obsessif des ventilateurs et la réflexion sur la façon d'encourager les Canadien.nes à avoir des discussions courageuses sur les soins de fin de vie. J'étais trop épuisée pour même penser à réagir. C'était justement le but. Les compagnies pétrolières et gazières, les lobbyistes et les décideurs avec lesquels ils ont noué des relations comptent sur le fait que les Canadien.nes sont trop occupé.es à faire face à une crise sanitaire en cours pour se rendre compte que notre pays envisage un transfert massif de fonds publics pour soutenir l'industrie même qui est la plus susceptible de provoquer la prochaine crise sanitaire. Et la crise sanitaire qui suivra. Et la crise sanitaire qui suivra. C'est inacceptable. Le changement climatique doit être pris en compte dans tous nos plans. Rappelons que juste avant que le coronavirus ne prenne le dessus sur nos vies, l'Australie était en feu - avec 20 % de ses forêts brûlées en une seule année. J'ai contribué à distance aux grandes rondes d'un hôpital de traumatologie de Sydney où le personnel des soins intensifs et des urgences s'est réuni pour discuter des patients dans un état critique en raison de blessures dues à l'inhalation de fumée et à des brûlures graves. L'UNICEF, l'OMS et le Lancet ont créé un indice de "l'épanouissement de l'enfant", où le Canada se classe 21e sur 180 pays en matière de soutien à la santé actuelle des enfants, mais 170e en termes de durabilité, ce qui fait de nous l'un des pays riches qui "menacent l'avenir de chaque enfant par le changement climatique". Notre crise actuelle met en évidence la nécessité de prendre en compte la santé planétaire, définie par le Lancet comme "la santé de la civilisation humaine et l'état des systèmes naturels dont elle dépend". Le virus d'origine zoonotique qui entraîne actuellement l'arrêt quasi total du globe s'est transféré aux humains par manque de soins à l'interface entre l'humanité et le reste du monde naturel. Avant la COVID-19, le rapport 2020 sur les risques mondiaux du Forum économique mondial soulignait que la majorité des risques majeurs auxquels le monde est confronté, tant en termes d'impact que de probabilité, sont liés à cette intersection - ils avaient raison. Le seul résultat positif possible de cette tragédie est un pivot générationnel : Pour que nous puissions relever le défi COVID-19 avec courage et unité, apprendre tout ce que nous pouvons et nous élancer dans un monde post-pandémique déterminé à prévenir de nouvelles crises et à renforcer la résilience face à tout ce qui pourrait se produire. Sachant que seuls 20 % environ de l'état de santé général sont déterminés par les soins de santé, cela signifie qu'il faut insister sur des mesures qui rendent la vie en dehors de l'hôpital stable, propre et équitable. La voie de la sécurité comprend un système national d'assurance-médicaments pour éviter les futures pénuries d'approvisionnement, une garantie de revenu de base et la garantie que les soins nouvellement virtuels restent publics. Cela signifie aussi investir dans les énergies renouvelables, des fonds pour soutenir les travailleurs du pétrole et du gaz dans leur transition vers une économie à faible émission de carbone et un fonds géré de manière indépendante pour le nettoyage des puits de pétrole et de gaz orphelins. D'après ce que je vois aux urgences, nous ressentons ce moment dans notre esprit, dans l'anxiété et la diminution de la capacité à dormir, et dans notre corps, à travers les maux de tête de tension et les maux d'estomac. Les humains ont besoin de beaucoup d'amour en ce moment. Et pourtant, cette crise nous a déjà beaucoup appris. Il n'a jamais été aussi clair que nous sommes tous dans le même bateau. L'inégalité fait du mal à tout le monde. La propagation de ce virus, accélérée par des soins de santé inadéquats, l'absence de prélèvements et le manque de congés de maladie payés aux États-Unis, augmente le risque pour tous - et pas seulement pour les personnes vulnérables. Des vies sont sauvées lorsque nous écoutons les experts et que nous agissons dans les délais recommandés. Et lorsque nous travaillons ensemble, nous pouvons changer le monde rapidement pour le bien commun. À Yellowknife, des programmes longtemps attendus, tels que les soins virtuels et la gestion de l'approvisionnement en alcool, ont fleuri en quelques jours dans le cadre de notre réponse au coronavirus surrénalien. Au moment où j'écris ces lignes, les Territoires du Nord-Ouest ont signalé leur premier cas de COVID-19. Mon mari, le directeur médical de notre hôpital, est à mi-chemin de son premier jour de congé depuis des semaines. Je ne sais pas quand nous aurons un moment pour prendre l'air la prochaine fois. Alors, tandis que nous nous tournons vers l'hôpital, j'ai une tâche pour ceux qui sont à l'extérieur. Nous avons une opportunité générationnelle d'utiliser cette période de crise et de réflexion pour donner vie à une vision de la santé planétaire pour tous. Alors que nous nous battons pour la santé des Canadiens à l'intérieur de l'hôpital, j'implore les prestataires de soins non médicaux de rester sur leurs gardes à l'extérieur de ses murs, à la fois par la distanciation sociale et en veillant à ce que les politiques que nous adoptons à ce point de changement profitent au plus grand nombre plutôt qu'à quelques-uns, et nous préparent à un avenir post-COVID-19 dans lequel nous pourrons entrer en toute confiance. Traduit avec www.DeepL.com/Translator (version gratuite), publié à l'origine à l'adresse www.nationalobserver.com/2020/03/24/opinion/covid-19-crisis-tipping-point-will-we-invest-planetary-health-or-oil-and-gas

5- Arrêter la consultation publique sur les forages extracôtiers dans le contexte de crise

Monsieur Trudeau, Je vous écris aujourd'hui pour vous exprimer mon mécontentement face aux actions de votre gouvernement, qui semble se soucier plus des intérêts de l'industrie pétrolière que de la capacité des générations futures à disposer d'un environnement sain, et cela en contournant son obligation d'effectuer une étude environnementale complète. Votre gouvernement procède actuellement à une consultation publique « dans le but d’éliminer les évaluations environnementales exigées pour les forages exploratoires à l’est de Terre-Neuve. Au moins 100 de ces forages sont envisagés d’ici 2030 » (voir l’article ci-dessous). Alors que le gouvernement met le pays sur pause pour faciliter la lutte contre la COVID-19 : qu’il en fasse de même pour ces consultations qu’il veut mener sur la question des forages pétroliers en milieu marin. Et qu’il ne profite pas de la crise actuelle alors que les gens, en ces temps de bouleversement social, sont à prendre soin de soi et de leurs proches pour passer en douce une telle consultation. Cordialement, ***votre nom*** ___ Le gouvernement Trudeau veut accélérer les forages pétroliers en mer Alexandre Shields 23 mars 2020 https://www.ledevoir.com/societe/environnement/575559/le-gouvernement-trudeau-veut-accelerer-les-forages-petroliers-en-mer Alors que le Canada est frappé par une crise sanitaire qui monopolise l’attention médiatique, le gouvernement Trudeau poursuit ses démarches pour accélérer les forages pétroliers en milieu marin, a constaté Le Devoir. Il mène présentement une consultation publique dans le but d’éliminer les évaluations environnementales exigées pour les forages exploratoires à l’est de Terre-Neuve. Au moins 100 de ces forages sont envisagés d’ici 2030. Le processus en cours passe totalement inaperçu, alors que les Canadiens font face à la crise du coronavirus, mais il n’en demeure pas moins crucial pour favoriser le développement de l’industrie pétrolière dans l’est du pays au cours des prochaines années.(...)

6- Arrêtez les travaux sur Coastal GasLink qui mettent en péril les autochtones du nord de la Colombie Britanique!

Aux membres du gouvernement qui reçoivent une copie de cette lettre, Pendant la COVID19, où les gens restent chez eux pour assurer leur sécurité, Coastal GasLink et Trans Mountain continuent d'envoyer des centaines de travailleurs de tout le pays dans des communautés nordiques éloignées aux ressources sanitaires limitées, mettant ainsi en danger des communautés entières. Avant l'épidémie de COVID 19, Coastal GasLink reconnaissait dans sa demande de permis que les travailleurs temporaires pouvaient submerger les systèmes de santé locaux. Dans le contexte actuel, la décision de Coastal Gas Link et des gouvernements fédéral et provincial de maintenir les gens au travail met gravement en danger la vie des travailleurs et des membres des communautés du nord. Pour conserver leur emploi, les gens viennent sur des quarts de travail de trois semaines et mangent dans des réfectoires bondés où il est extrêmement difficile de limiter la transmission du COVID 19, puis utilisent les services de communautés locales comme Houston, Fort St John et Smithers où ils peuvent transmettre le virus aux membres de la communauté dont l'accès aux soins de santé est déjà limité. Les travailleurs de ces projets viennent de tout le pays pour vivre par centaines dans des camps d'hommes, dans des espaces restreints, partageant repas et logement, et ne peuvent pas être mis en quarantaine, ce qui augmente le risque pour les communautés et les travailleurs. Dans les communautés du Nord, l'accès aux soins de santé est déjà limité et risque d'être dépassé par les patients du COVID-19. L'afflux de centaines ou de milliers de travailleurs étrangers vivant dans des quartiers proches expose ces communautés à un risque grave de voir leur système de santé complètement débordé. Comme John Horgan, le premier ministre de la Colombie-Britannique, a exempté les travailleurs de la construction de son ordre de limiter les rassemblements à 50 personnes ou plus, les travailleurs qui craignent pour leur propre sécurité et choisissent de ne pas aller travailler n'ont pas droit à l'assurance chômage, à laquelle ils auraient droit si l'arrêt des travaux était ordonné comme pour les autres entreprises. Je demande que tous les travaux s'arrêtent immédiatement dans les territoires de Wet'suwet'en et dans les territoires de Secwepmec afin de protéger immédiatement les communautés et les travailleurs vulnérables. Cordialement, [Votre Nom]

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justin.trudeau@parl.gc.ca - Premier Ministre
Steven.Guilbeault@parl.gc.ca - Ministre du Patrimoine
Bill.Morneau@parl.gc.ca - Ministre des Finances
Seamus.ORegan@parl.gc.ca - Ministre des Ressources naturelles
Jonathan.Wilkinson@parl.gc.ca - Ministre de l\'Environnement

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justin.trudeau@parl.gc.ca - Premier Ministre
Steven.Guilbeault@parl.gc.ca - Ministre du Patrimoine
Bill.Morneau@parl.gc.ca - Ministre des Finances
Seamus.ORegan@parl.gc.ca - Ministre des Ressources naturelles
Jonathan.Wilkinson@parl.gc.ca - Ministre de l\'Environnement
Chrystia.Freeland@parl.gc.ca - Vice-première ministre
Pablo.Rodriguez@parl.gc.ca - Lieutenant du Québec
Jean-Yves.Duclos@parl.gc.ca - Président du Conseil du Trésor
Francois-Philippe.Champagne@parl.gc.ca - Affaires Étrangères
Harjit.Sajjan@parl.gc.ca - Défense nationale
David.Lametti@parl.gc.ca - Justie et procureur général
Marc.Garneau@parl.gc.ca - Transports
Carolyn.Bennett@parl.gc.ca - Relations Couronne-Autochtones
Marc.Miller@parl.gc.ca - Services aux autochtones
Carla.Qualtrough@parl.gc.ca - Emploi et Développement de la main-d’œuvre
Diane.Lebouthillier@parl.gc.ca - Revenu national
Navdeep.Bains@parl.gc.ca - Innovation, Sciences et Industrie
Maryam.Monsef@parl.gc.ca - Femmes et Égalité des genres et Développement économique rural

* Une copie cachée sera envoyée à notre adresse afin que nous puissions garder le compte des envois effectués. Nous voulons aussi lire les variantes ou les nouveaux courriels que vous pourriez proposer et, qui sait, les proposer dans l'interface ici!

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