Nouvelle, 14 mars 2022 – Environnement Vert Plus demande à la cimenterie de Votorantim et de la Caisse de Dépôt à Port-Daniel-Gascons de bonifier sa proposition de divulgation. Dans une lettre envoyée à plusieurs organismes membres du comité de suivi environnemental, Votorantim consent à divulguer des rapports consolidés à chaque trois mois. EVP réitère sa demande de 2018 pour diffuser en continu des données d’émissions atmosphérique et de qualité de l’air de la part de la cimenterie, demande à laquelle certains organismes environnementaux ont partiellement ajouté leur voix dans une lettre conjointe.
Le vice-président Développement durable de Votorantim Cimentos North America, Bill Asselstine, propose de remettre les données de qualité de l’air aux membres du comité de suivi environnemental ainsi qu’au ministère de l’Environnement quatre fois l’an, puis de les publier sur son site internet, quelques semaines après la fin de chaque trimestre. Ces données comprendraient les PM 10 (matières particulaires de 10 microns et moins), poussières, SO2 (qui se transforme en H2SO4, acide sulfurique), NOx (les oxydes d’azotes responsables de maladies respiratoires et pour lesquels la cimenterie a dépassé ses normes d’émission à quelques reprises) et les vibrations/suppressions (un indicateur avec lequel nous ne sommes pas familiers).
Le premier problème réside dans les délais de publication de données de qualité de l’air. « Les citoyens et citoyennes de Port-Daniel-Gascons ont le droit de savoir ce qui leur tombe sur la tête, au moment où ça leur tombe sur la tête » estime Pascal Bergeron, porte-parole de l’organisme.
Le second problème découle de l’absence d’engagement quant à la diffusion en continu des données d’émission atmosphérique. La cimenterie dispose de senseurs qui répertorient tous ces paramètres, et plus encore, en continu. En programmer la diffusion en continu directement sur le site web de la cimenterie relève de la programmation web de base. « EVP est même prêt à fournir le programmeur! » explique Pascal Bergeron, porte-parole de l’organisme.
Les données de qualité de l’air proviennent de trois stations d’échantillonnage situées dans un rayon de 2 km de la cimenterie, tandis que les données d’émission atmosphérique proviennent des analyseurs installés directement dans les cheminées. Les organismes membres du comité de suivi environnemental demandaient les deux : la cimenterie a complètement ignoré la demande quant aux émissions atmosphériques. La prise en compte simultanée des jeux de données d’émission atmosphérique et de qualité de l’air permettent d’établir des corrélations entre les difficultés de l’opérateur à contrôler son procédé, d’une part, et les retombées sur la population locale, d’autre part.
Enfin, certains indicateurs devraient s’ajouter à la liste des paramètres proposés par la direction de la cimenterie, notamment les métaux (arsenic, mercure, plomb, vanadium, cadmium) et les Composés Organiques Volatils, puisque la cimenterie compile déjà ces paramètres.
« Nous demandons aux organismes membres du comité de suivi de ne pas se contenter de demi-mesures et d’exiger des données disponibles pour tout le public en continu » conclut le porte-parole.