Communiqué : Où iront les métaux lourds rejetés par la cimenterie?

Des retombées certaines pour les Gaspésiens et les Gaspésiennes!

Carleton-sur-mer, 8 septembre 2016

Environnement Vert Plus se penche présentement sur l’étude d’impact fournie par Genivar par rapport au projet de cimenterie à Port-Daniel. Si on extrapole les données fournies par ciment McInnis dans son étude d’impact environnemental, au tableau 11 de l’annexe F-1, la cheminée de la cimenterie crachera environ 80 kg de plomb et 2 kg de cadmium sur Port-Daniel-Gascon et les environs chaque année. On connait la toxicité du plomb pour le système nerveux; le cadmium représente un danger à des concentrations sous les seuils de détection.

Métaux et métalloïdes crachés par la cheminée de la cimenterie de Port-Daniel, extrapolation du tableau 11
Composé Nom commun Donnée Unité
Ag Argent 1 kg/an
As Arsenic 13 kg/an
Ba Baryum 0,5 t/an
Be Berylium 0,7 kg/an
Cd Cadmium 2 kg/an
Cr Chrome 153 kg/an
Cu Cuivre 6 t/an
Hg Mercure 23 kg/an
Pb Plomb 82 kg/an
Tl Thallium 6 kg/an
Zn Zinc 372 kg/an

 

« Quelles seront les conséquences de ces métaux lourds expulsés par la cheminée? Qu’en est-il des autres métaux émis, décrits dans l’étude? Que faut-il penser des 13 kg d’arsenic émis? » demande Pascal Bergeron, porte-parole d’Environnement Vert Plus. « Est-ce qu’on peut s’attendre à ce que les sols autour de la cimenterie deviennent contaminés avec le temps? Quelles seront les conséquences sur la qualité de l’eau de ruissellement et la faune aquatique qui entre dans la chaine alimentaire? Est-ce que ciment McInnis pourrait rendre des données publiques à ce sujet? » Dans l’étude d’impact, on retrouve au tableau 19, annexe F-1, une synthèse des seuils tolérables dans l’air comparées aux émissions envisagées, mais aucune donnée sur l’accumulation dans le sol des substances émises. Seuls les déversements ponctuels sont considérés par rapport aux sols, pas l’accumulation lente mais sûre de métaux.

« La population a le droit de savoir à quoi s’attendre par rapport à ce projet. Si la compagnie a menacé de ne pas s’installer si on la soumettait à un BAPE, elle doit au moins fournir des réponses à des questions aussi fondamentales, surtout lorsqu’il est question de substances connues pour avoir contaminé des sols autour d’autres cheminées industrielles. »

Maintenant que la Caisse de Dépôt et placement détient la majorité des voix du projet, elle peut faire amende honorable, rejeter le chantage à l’origine du projet (« on n’ouvre pas la cimenterie si on oblige un BAPE », disait-on à l’époque) et demander de manière autonome la tenue d’un BAPE.

 

Contacts :

Pascal Bergeron, porte-parole, Environnement Vert Plus

418.800.8872 comm.evp@gmail.com

environnementvertplus.org