Des citoyenn.es occupent la Caisse de dépôt et placement en opposition à l’octroi de fonds publics dans le projet de Ciment McInnis à Port-Daniel.
Tôt ce matin des citoyen.nes sont entré.es dans la Caisse de dépôt et placement afin d’occuper les lieux en opposition à la décision conjointe de cette dernière et du gouvernement du Québec d’éponger une partie des dépassements de coût de 450 millions en investissant plus encore dans la cimenterie de Port-Daniel. « C’est insensé. Prêts et investissements confondus, la somme totale de fonds publics investis s’élève maintenant à 615 millions. C’est immense, surtout lorsqu’on se rappelle qu’on a à faire au projet industriel le plus polluant de l’histoire du Québec. » s’est exprimé Pascal Bergeron de Environnement Vert Plus.
L’activité économique des régions est un enjeu majeur et mérite une implication du gouvernement. Or, le choix de se tourner encore une fois vers des méga-projets industriels mettant en péril les écosystèmes dénote la vision passéiste du gouvernement, incapable d’imaginer une économie réellement durable. Plutôt que de répondre aux besoins de la population, c’est-à-dire de bénéficier d’une activité économique durable qui ne mettra pas en péril leur santé, le gouvernement répond aux besoins de la famille Beaudoin-Bombardier. « Ce sont des quêteux en cravates. Et il y a plus : parions que Beaudoin-Bombardier déclarera que le ciment produit s’est fait dans ses filiales du Luxembourg et du Delaware à la fin de leur première année fiscale, comme ils ont déjà l’habitude de la faire avec leurs avions. » S’est exclamé Alexandre Brunet, du Regroupement Citoyen Opposé aux Projets Industriels Insensés Payés par le Public en Gaspésie.
Le projet de la cimenterie McInnis est donc désastreux autant sur le plan écologique que sur le plan économique. Au plan écologique, le Québec investit dans un projet carburant au coke de pétrole, ce déchet industriel issu du raffinage des sables bitumineux. Aucun BAPE n’a été tenu sur la cimenterie, le gouvernement ayant voté une loi spéciale pour s’en assurer, pour ensuite improviser en lieu et place un « comité de suivi environnemental » formé de membres ne pouvant s’exprimer publiquement sur le sujet. Le résultat de ces manœuvres est dramatique : l’étude d’impact environnemental fournie par Ciment McInnis tourne les coins ronds sur des éléments pourtant fondamentaux. Par exemple, et le tout est loin d’être banal, l’étude menée par la firme de conseil Genivar ne tient même pas compte de la combustion par coke de pétrole. L’étude fonde en effet ses analyses sur le rejet de métaux lourds sur des données de cimenteries opérant au charbon. Le coke de pétrole est bien différent du charbon et concentre des métaux lourds qui mérite une attention particulière. Ce simplisme de l’étude d’impact ne s’arrête malheureusement pas là : la firme de conseil n’a pas abordé la pollution des sols et des fonds marins, se limitant plutôt au rejet dans l’atmosphère. Ainsi, à la question de savoir où et quelles seront les conséquences du rejet de 82 kilogrammes de plomb annuellement, ni le ministère de l’Environnement, du Développement durable et de la Lutte aux changements climatique et ni Ciment McInnis n’offrent de réponse. Plutôt que d’éclairer la population sur ces éléments fondamentaux, Ciment McInnis a préféré tenter d’endormir tout le monde en évoquant des soi-disant filtres ultra-performants, qui sont en réalité nettement insuffisants face à l’ampleur du désastre écologique que le gouvernement et Beaudoin-Bombardier orchestrent dans la Baie-des-Chaleurs.
Sur le plan économique, les 615 millions en fonds publics alloués pour la création de quelques 153 emplois directs représentent quatre millions de dollars par emploi. « Selon une logique coûts-bénéfices, on aura vu mieux pour un gouvernement qui se targue d’être le champion en économie. Que ce soit clair, s’il est un champion en quelque chose, c’est celui d’être le gouvernement le plus austère envers la population, mais le plus généreux envers les grandes entreprises. Il subventionne la pollution durable et la délinquance fiscale. » conclut Alexandre Brunet.
Contactez pour entrevues:
Téléphone: 438 821 9370
Pascal Bergeron de Environnement Vert Plus
Alexandre Brunet du Regroupement Citoyen Opposé aux Projets Industriels Insensés Payés par le Public en Gaspésie
Citizens are occupying the Caisse de dépôt et placement du Québec in opppostition to the allocation of public funds to the proposed cement plant in Port-Daniel.
http://www.cieufm.com/les-
http://affaires.lapresse.ca/
Citizens are occupying the Caisse de dépôt et placement du Québec in opppostition to the allocation of public funds to the proposed cement plant in Port-Daniel.
Early this morning, citizens have entered the Caisse de dépôt et placement so as to occupy the area and oppose the decision of the Caise and Quebec government to absorb part of the exceeding costs of $M 450 by investing even more in the Port-Daniel projected cement plant. “It doesn’t make any sense. Considering loans and investments, the total amount of public funds spent has reached M$ 615. It is incredible, especially when we consider that we are dealing with the most polluting project in the history of Quebec.” said Pascal Bergeron speaking for Environnement Vert Plus.
The region’s economic activity is a major issue and deserves the government’s input. However, the renewed choice of industrial mega-prjects putting ecosystems at risk reveals the outdated perspective of a government that is unable to imagine a truly sustainable economy. Instead of answering the population’s needs, which is a truly sustainable economic activity that will not endanger their health, the government heeds the demands of the Beaudoin-Bombardier family. “They are peddlers wearing suits. If the government had at least chosen the co-op model ! Even worse: let’s bet that Beaudoin-Bombardier will declare that the cement was produced in its Luxemburg and Delaware subsidiairies at the end of the fiscal year, a habit they have developed with their planes.” said Alexandre Brunet, speaking for le Regroupement Citoyen opposé aux Projets Industriels Insensés Payés par le Public en Gaspésie.
The McInnis projected cement plant is thus disastrous both on the ecological and economical levels. At the ecological level, Quebec has invested in a pet-coke fuel project, an industrial waste of the bituminous tar sands refinery. No BAPE was held on the projected cement plant, as the government voted a special law to make sure of it, so as to improvise an “environmental follow-up committee” formed of members that cannot even express themselves in public on the subject. The results of these tactics is dramatic: the environmental impact study provided by Ciment McInnis cuts corners on fundamental aspects. For example, and far from being trivial, the study lead by the consulting firm Genivar does not take into account the consumption of pet-coke. The study bases its analyses of the release of heavy metals on the data of cement plants operating with carbon. Pet-coke is quite different from carbon and concentrates heavy metals in a very specific manner. The simplicity of this impact study does not stop here: the consulting firm did not approach the pollution of soils and seabeds, litiming itself to to airborne emissions. So, the questions of where and what will be the consequences of the release of 82kg of lead annually were not answered by either the Ministère de l’environnement, du développement durable et de lutte aux changements climatiques or Ciment McInnis. Instead of enlightening the population on these fundamental elements, Ciment McInnis would rather put everyone to sleep by speaking of ultra-high performance filters, which are in fact clearly insufficient when considering the scale of the ecological disaster that the government and Beaudoin-Bombardier are engineering in the Baie-des-Chaleurs.
On the economical level, the M$ 615 of public funds allocated to the creation of the approximate 153 direct jobs mean a spending of M$ 4 per job created. “According to a cost/bonefit logic, we have seen better for a government that pretends to be an economy champion. Let it be clear, if it is a champion at anything, it is of being the most austere towards the population, and the most generous towards large corporations. It subsidises sustained pollution and fiscal irresponsibility. » concludes Alexandre Brunet.
Contact for interview:
Telephone: 438 821 9370
Pascal Bergeron, for Environnement Vert Plus
Alexandre Brunet for Regroupement Citoyen Opposé aux Projets Industriels Insensés Payés par le Public en Gaspésie