Premiers efforts de phytofiltration à St-Alphonse

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Implantation d’un marais filtrant au dépotoir de St-Alphonse

Un premier rendez-vous réussi!

St-Alphonse, 10 juin 2017 – Samedi matin, le 10 juin 2017, s’est tenue la première activité annuelle de végétalisation de l’effluent du LET de St-Alphonse. Pour l’occasion, la quinzaine de personnes présentes ont planté des boutures de saule, de la quenouille et du cassis.

Le saule et la quenouille se nourrissent des nutriments rejetés par l’effluent du LET. À terme, ils contribueront à réduire les rejets azotés (nitrite, nitrate) et les phosphates, qui dépassent encore les Objectifs de Rejets Environnementaux (OER) du MDDELCC. “Ces rejets contribuent à la formation d’algues, qui bouffent l’oxygène dont les poissons ont besoin pour vivre dans la petite rivière St-Siméon. Il y a d’ailleurs une diminution marquée des populations de truite dans la rivière depuis quelques années” note le porte-parole d’Environnement Vert Plus, Pascal Bergeron. Ces plantes permettront aussi d’absorber d’autres substances dont la teneur dépasse les OER pour le LET, dont les BPC, le chrome, le mercure et le cyanure.

Par cette action, nous visons moins la gestion du Lieu d’Enfouissement Technique , que les instances politiques qui repoussent  aux calendes grecques les actions pertinentes qui amélioreraient la gestion des matières résiduelles. Les 2 MRC, Avignon et Bonaventure, ont pondu un Plan de Gestion des Matières Résiduelles (PGMR) seulement parce que la loi les obligeait.  “Dans l’élaboration du PGMR d’ici, le directeur du LET, LA personne dans la Baie-des-Chaleurs qui sait le mieux ce qui entre dans le seul dépotoir de la Baie, n’a pas été consulté! Il n’y a pas de communication entre le plan qui prévoit ce qui va entrer au dépotoir et la personne qui sait comment ça influe sur ce qui en sort” explique le porte-parole.

Les élus ont repoussé la réflexion sur l’implantation d’un système de compostage à 2019, la dernière année du Plan, et on ne prévoit aucune mesure pour l’implantation, comme si le gouvernement allait encore repousser l’échéance de 2022 pour le compostage obligatoire. Le compostage permettrait de sortir la matière organique du LET, ce qui éliminerait à terme les rejets azotés et phosphatés. “Nous voulons des gestes concrets, dès maintenant. On pourrait par exemple imiter la MRC de la Matapédia, qui a mis sur pied un comité chargé d’implanter leur PGMR. Là-bas, ça bouge beaucoup. De l’autre côté, dans Rocher-Percé, aussi. Quand on se compare à nos voisins, on se désole.”

Enfin, l’implantation d’un marais filtrant devrait être une pratique obligatoire pour tous les rejets liquides dans des cours d’eau, tant les dépotoirs que les stations d’épuration municipales. Un marais filtrant agit comme tampon. “Nous voulons développer une méthode d’implantation efficace, qui peut se faire de concert avec la population, à faible coût. Pour y arriver, ça prend de la pratique. On aménage, on voit ce qui se passe, et on réessaie, d’une manière qui ne nuit pas aux opérations normales. Après tout, le meilleur engrais est le pas du jardinier.” conclut le porte-parole.