Environnement Vert Plus questionne la rentabilité de la cimenterie

Environnement Vert Plus questionne la rentabilité de la cimenterie

Si TOUT va bien, ça va prendre 25 ans pour repayer la construction de l’usine

Carleton-sur-mer, 25 août 2016 – Au lendemain de l’occupation des bureaux de la Caisse de dépôt et placement du Québec par le Regroupement Citoyen opposé aux projets industriels insensés payés par le public en Gaspésie, Environnement Vert Plus se questionne toujours sur la rentabilité de l’usine de ciment McInnis. À 105$US la tonne de ciment, avec un dollar canadien à 0,77$US, et avec une marge de profit de 20%, ça prendra 25 ans pour repayer la cimenterie de Port-Daniel.

«La Caisse nous dit que le projet sera rentable.  Que les perspectives pour 2017 sont bonnes, qu’il faut que l’usine soit prête à temps. Que BlackRock n’aurait pas investi sans ça. Mais ça ne veut rien dire!» explique Pascal Bergeron. «25 ans pour repayer l’usine, c’est si tout va bien. Si le prix du ciment reste aussi bon ou s’améliore. Si on vend 100% de la production pendant 25 ans, alors qu’aucune usine aux États-Unis ne fonctionne à pleine capacité. Si les taux d’intérêt restent bas, alors que les banques centrales essaient de les remonter. Si le dollar canadien reste bas, lui aussi pendant toute cette période. Si la marge de profit est aussi bonne, alors que les cimenteries roulent en général sur des marges de profit brut allant de 6 à 23%.»

Maxime Chagnon, porte-parole pour la Caisse, a affirmé qu’il ne pouvait divulguer les informations qui assuraient à la caisse une rentabilité à long terme.  Or, en entrevue avec François Pouliot, du journal «Les Affaires», «Lorsqu’interrogée si un projet qui allait coûter 1,5 G$ avait nécessairement une valeur actuelle de 1,5 G$, la direction de la Caisse s’est montrée hésitante à la discussion.»[1] Michel Nadeau, l’ancien astrologue de la caisse, nous dit que les astres sont alignés.[2]

«L’opacité demeure autour de la rentabilité à long terme du projet. Les gaspésiens et les gaspésiennes se font miroiter des emplois à long terme pour accepter le projet. On ne veut pas se faire prendre en otage par une usine au plan d’affaire douteux.» ajoute le porte-parole. «Qui va payer pour les dégâts quand l’usine fermera? Est-ce que la décontamination des sols après les opérations a été prise en compte dans le plan d’affaire? Surtout que ce projet semble monté pour être revendu au plus offrant au premier instant.»

En attendant d’avoir des réponses claires à ces questions simples, Environnement Vert Plus demande l’arrêt des travaux.

Contacts :

Pascal Bergeron, porte-parole, Environnement Vert Plus

418.800.8872 comm.evp@gmail.com

 

[1] http://www.lesaffaires.com/bourse/nouvelles-economiques/ciment-mcinnis-sabia-veut-remettre-la-rondelle-dans-le-filet/589234

[2] http://ici.radio-canada.ca/widgets/mediaconsole/medianet/7578839